La saison de Chelsea s'est terminée en apothéose à Wrocław, alors qu'ils sont revenus au score pour battre le Real Betis 4-1 en finale de la Ligue Conférence et offrir le premier trophée de l'ère Clearlake Capital.

Tout reposait pour l'équipe d'Enzo Maresca sur une période de cinq minutes au milieu de la seconde mi-temps.

Dans cette période, Cole Palmer a transformé un match que l'équipe de LaLiga dominait largement en une procession pour Chelsea, en préparant des têtes d'abord pour Enzo Fernandez puis pour Nicolas Jackson, juste au moment où l'événement semblait avoir submergé cette jeune équipe des Blues.

Jusqu'à ce moment-là, et face à un mur de bruit venant des supporters du Betis, Chelsea a été dominé et a concédé un but précoce d'Abde Ezzalzouli.

Puis est intervenue l'intervention de Palmer, et une fois en tête, il ne restait plus qu'à ajouter des buts de Jadon Sancho et Moises Caicedo, alors que l'énergie du Betis les abandonnait.

Chelsea leur avait offert l'avantage après neuf minutes.

La passe imprudente de Malo Gusto au milieu de terrain a été interceptée, le ballon revenant au capitaine Isco qui a renversé une passe somptueuse vers l'intérieur pour trouver Ezzalzouli qui s'était démarqué. L'ailier a pris un contrôle pour se créer de l'espace avec son pied droit, puis de son pied gauche a fusillé le ballon dans le petit filet opposé de Filip Jorgensen.

Cela aurait été deux instants plus tard si Jorgensen n'avait pas réalisé une belle détente pour repousser la frappe courbée de loin de Marc Bartra.

Il y avait cette impression indubitable que le Betis, dont les supporters dominaient le stade par le bruit et le nombre, avait entamé sa première finale européenne avec un plus grand désir.

Isco, quintuple vainqueur de la Ligue des champions mais jamais capitaine, a suggéré avant le coup d'envoi que le match pourrait avoir plus d'importance pour son équipe que pour Chelsea, et en première mi-temps, il n'y avait aucun doute sur l'énergie supplémentaire de Betis.

Gusto, qui a connu une saison médiocre, a de nouveau été fautif avec une intervention inefficace qui a permis à Ezzalzouli de lui subtiliser le ballon. Le buteur a ensuite déconcerté Caicedo avant de centrer pour Johnny Cardoso qui, depuis une position idéale, a tiré au-dessus.

Pedro Neto a ensuite frappé le ballon haut et largement à côté, une erreur grossière qui résumait une première mi-temps médiocre de Chelsea, où ils attaquaient au pas de marche, tandis que le Betis, superbement organisé tactiquement par Manuel Pellegrini, gérait la situation avec aisance.

Reece James a remplacé Gusto à la pause et Chelsea a lentement commencé à étouffer le Betis dans leur propre moitié de terrain.

Enfin, à la 65e minute de la finale, ils ont créé leur première véritable occasion, ou plutôt Palmer l'a fait seul.

C’est lui qui a repéré la course en avant du milieu argentin Fernandez, et son centre en arc depuis l’aile droite que le vainqueur de la Coupe du Monde a dévié de la tête, faisant passer le ballon sous la prise d’Adrian et au fond des filets.

Chelsea était désormais réveillé, et personne plus que Palmer, si bien que lorsqu'il récupéra le ballon du côté opposé de la surface de réparation cinq minutes plus tard, on sentait clairement qu'un deuxième but était imminent.

Il en fut ainsi, la balle lobée de Palmer vers le premier poteau trouvant Jackson, qui ajusta bien son corps et dirigea le ballon au fond des filets avec son épaule.

Le choc a clairement affecté le Betis qui commençait à fatiguer après un effort herculéen.

Ce qui restait de leur esprit s'est évaporé lorsque Sancho a inscrit une merveilleuse finition enroulée dans la lucarne à sept minutes de la fin, avant que Caicedo ne marque un quatrième but tardif.