L'entraîneur de Liverpool, Arne Slot, a appelé les supporters à mettre de côté leurs griefs concernant le départ de Trent Alexander-Arnold pour la cérémonie de sacre des champions de Premier League.

L'ancien capitaine Alan Hansen remettra le trophée au capitaine actuel Virgil van Dijk après le dernier match de la saison dimanche contre les vainqueurs de la FA Cup, Crystal Palace.

Cela fera 35 ans et 24 jours depuis que Hansen lui-même a soulevé ce qui était alors le trophée de la Division One devant un Kop comble, et ce sera la première fois que les fans le verront en personne depuis, puisque la cérémonie de 2020 s'est tenue dans un stade vide en raison des réglementations liées au Covid.

Cependant, le spectre d'Alexander-Arnold, qui semble prêt à rejoindre le Real Madrid cet été après avoir décidé de ne pas renouveler son contrat, plane lourdement sur l'événement. Lors de sa dernière apparition à Anfield, il a été hué par les supporters mécontents de la manière dont l'ancien diplômé de l'académie avait géré son départ.

Interrogé sur la possibilité de faire jouer le défenseur, qui est resté sur le banc lors de la défaite de lundi à Brighton alors que le milieu de terrain Wataru Endo est entré en jeu au poste d'arrière droit, Slot a déclaré : « Je n'ai pas encore pris de décision à ce sujet, mais je pense que ce devrait être une journée que tout le monde va apprécier. »

« Cela fait 35 ans. Tout le monde – les supporters de Liverpool – attendait ce moment et nous avons donné l'exemple contre Tottenham (le jour où ils ont remporté le titre le mois dernier). »

« Tout le monde dans le stade mérite d’être là : les supporters, le personnel mais aussi les joueurs. Et l’un de mes joueurs, c’est Trent, donc il mérite lui aussi d’être là car il a fait partie d’une saison incroyablement réussie et de quelques années incroyablement fructueuses dans ce club. »

« Je peux seulement espérer que nous le fassions une fois de plus comme nous l'avons fait à Tottenham, et j'ai beaucoup confiance en nos supporters pour que nous puissions le refaire. »

Slot a parlé à Alexander-Arnold de l'accueil qu'il a reçu, le défenseur semblant stupéfait par la réaction.

Avant ce match, l'entraîneur principal avait déclaré qu'il ne dirait pas aux supporters comment ils devaient réagir, mais avant la remise du trophée, il s'est montré plus en faveur du joueur.

« Je parle à la plupart des joueurs, pas quotidiennement mais souvent, et surtout s'il y a des circonstances qui font que je devrais leur parler un peu plus. Et il est clair que dans la situation de Trent, il y a des raisons pour que je parle plus avec lui qu'avec Virgil (van Dijk), par exemple », a ajouté Slot.

« Je lui parle et c’est la plus grande différence entre moi et tous ceux qui ont une poubelle violette (la couleur des bacs roulants dans la zone du conseil municipal de Liverpool, que beaucoup utilisent comme critère pour être considéré comme Scouse). »

« Je parle tous les jours à l’être humain Trent Alexander-Arnold et cela, combiné au fait de gagner quelque chose ensemble, crée un lien différent de celui que les fans ont peut-être avec lui. »

Slot a révélé qu'il avait beaucoup parlé avec Alexander-Arnold au début de la saison lorsqu'il l'avait réprimandé au sujet de sa défense.

« Il va partir de toute façon, alors pourquoi ne pas le dire ? C'est déjà un premier cadeau que je peux faire à Xabi Alonso (qui devrait être le nouveau manager du Real Madrid), » a-t-il déclaré.

« Je n’étais pas complètement satisfait de chaque minute de son comportement à l’entraînement. À mon avis, à certains moments, il pourrait en faire un peu plus, pour le dire doucement. »

« Je lui ai dit : 'Tu es un bien meilleur défenseur que ce que tout le monde te dit, malheureusement tu ne le montres pas tout le temps', et c’est pour cela que les gens te disent parfois que c’est un aspect du jeu que tu dois améliorer. »

« Si tu es dedans, concentré et focalisé, il n'y a pas beaucoup de joueurs qui peuvent le contourner parce qu'il est rapide, agile. Il a une grande mentalité. »

« Il s'agit de le montrer à chaque match, car dans ce monde, on ne nous juge pas seulement sur les 34 matchs où nous réussissons bien, mais surtout sur les quatre matchs où nous ne réussissons pas aussi bien. »