Le parcours de Jack Pinnington Jones vers Wimbledon l'a mené des entraînements matinaux avec Jack Draper à son séjour désormais habituel à l'université aux États-Unis.

Ancien top 10 junior et meilleur de sa catégorie d'âge en Grande-Bretagne, Pinnington Jones fera sa première apparition en simple messieurs au All England Club mardi contre l'Argentin Tomas Etcheverry.

Le joueur de 22 ans a quitté l'Université Texas Christian (TCU) il y a seulement un mois, ayant décidé de sauter sa dernière année et de devenir professionnel, mais il a déjà impressionné sur gazon, atteignant sa première finale sur le circuit Challenger de deuxième division à Ilkley au début du mois et atteignant un classement record de 281.

Si TCU vous semble familier, c'est parce que c'est aussi l alma mater de Cameron Norrie et Jacob Fearnley, ce dernier ayant grimpé en flèche dans le classement depuis son départ l'année dernière.

« Cam m'a recruté avant même que je ne commence à regarder les universités », a déclaré Pinnington Jones. « Il a toujours été formidable avec les jeunes dans le tennis britannique. »

« J'ai fait partie de l'équipe pendant deux ans avec Jake, donc c'est l'un de mes meilleurs amis. Le voir connaître l'ascension qu'il a eue était spécial. Ce n'était pas une surprise de le voir dans le top 100, même si c'est arrivé assez rapidement, ce qui était un peu surprenant, mais je suis simplement heureux pour lui. »

« Ces gars sont de grandes sources d'inspiration et je veux être à leur niveau et avoir un petit noyau TCU, ce serait génial et ça me donne presque un peu plus de confiance en sachant que ces gars réussissent, alors pourquoi pas moi, si je fournis le même travail et la même concentration et que j'ai de bonnes personnes autour de moi. »

Dan Evans faisait partie de ceux qui ont remis en question la décision de Pinnington Jones de ne pas passer professionnel plus tôt, mais le joueur du Surrey ne doute pas qu'il a pris la bonne décision.

« Je ne me sentais pas assez mature pour le faire à cet âge-là », a-t-il déclaré. « Je voyais tous mes amis partir à l'université et progresser. J'en ai parlé avec mes parents et nous nous sommes dit : 'Si tu es assez bon pour être joueur de tennis et que tu veux toujours le devenir, tu y arriveras'. »

« Nous avons tous décidé en famille que l'université semblait être la meilleure option. Avec du recul, c'est la meilleure décision que j'ai pu prendre pour moi-même. »

Il est l'un des sept joueurs britanniques en simple messieurs à être passés par une université américaine, Johannus Monday, Oliver Tarvet et Oliver Crawford faisant également leurs débuts.

L'une des premières personnes à le féliciter pour sa wild card, en revanche, fut le numéro un britannique Draper.

Le duo est ami depuis leur adolescence, Pinnington Jones déclarant : « Il venait me chercher sur son chemin pour l'entraînement quand il avait réussi son permis de conduire et que je ne l'avais pas encore eu. »

« Il déteste être coincé dans les embouteillages, alors il était toujours chez moi vers 6h30 du matin. C’était brutal. Je ne commençais à jouer qu’à 11 heures et j’étais au Centre National de Tennis à 7 heures. Le voir faire ce qu’il fait dans le tennis est incroyable à voir. »

Pinnington Jones a été chargé de la sélection musicale tandis que Draper cherchait l'itinéraire le plus rapide.

« Il s'est amélioré », a déclaré Pinnington Jones avec un sourire lorsqu'on lui a demandé ses impressions sur les compétences de conduite de Draper.

« Je l'ai vu à son pire moment juste après avoir réussi son examen. Il était probablement un peu trop confiant, mais c'est un bon pilote. C'était de bons moments. Il aimait beaucoup Skepta, alors j'essayais toujours de lui faire plaisir. J'aime bien la musique house, mais à 6h30 du matin, c'est difficile de mettre de la house à fond. »

Un autre homme qui suivra cela avec intérêt de loin est Andy Murray, qui avait l'habitude de conseiller Pinnington Jones via son agence de gestion.

« J'ai joué au golf dans son club de golf (vendredi) et il m'a dit bonjour et bonne chance », a déclaré Pinnington Jones.

« Andy est un gars formidable. Évidemment, c'était une idole d'enfance en grandissant et il a toujours été très soutenant. Je suis sûr que je pourrais lui envoyer un message pour lui poser des questions à tout moment. Je suis encore un peu impressionné par lui, donc je ne le fais pas trop souvent, mais il est incroyable. »