Ange Postecoglou a salué ses joueurs de Tottenham après qu'ils ont « gravi la montagne » et a réitéré son désir de rester après que le club ait mis fin à une disette de 17 ans sans trophée en remportant la finale de la Ligue Europa contre Manchester United.

Ce ne fut pas un classique au San Mamés, mais la finition brouillonne de Brennan Johnson à la 42e minute, ainsi que le dégagement miraculeux en vol de Micky van de Ven sur la ligne de but en seconde période pour empêcher Rasmus Hojlund de marquer, ont fait la différence.

Le succès à Bilbao signifie que Postecoglou a tenu sa promesse d'automne de toujours remporter des trophées lors de sa deuxième saison, mais des doutes subsistent quant à savoir si le président Daniel Levy permettra à l'Australien de rester en poste la saison prochaine après une campagne difficile en Premier League.

« Détendu n’est pas le mot, car je serais déçu si nous ne pouvions pas continuer sur cette voie, mais ce n’est pas une critique », a expliqué Postecoglou.

« Je comprends pourquoi il serait difficile pour un club comme celui-ci d’adhérer à la vision d’une seule personne. Je me souviens qu’au moment où j’ai signé, le club et même Daniel disaient : ‘nous avons cherché des gagnants, ça n’a pas marché et maintenant nous avons Ange’, mais mec, je suis un gagnant. »

« J'ai été un gagnant en série toute ma carrière. C'est ce que j'ai fait plus que tout autre chose. »

« Évidemment, la façon dont les choses se sont déroulées dans la ligue, les gens ont raison de s'inquiéter, mais je ne pense pas que cela reflète vraiment la réalité de la situation. »

« Nous avons un groupe de joueurs vraiment jeunes et vous pouvez leur parler du succès et de ce que cela signifie, mais tant qu'ils ne le ressentent pas, cela ne devient pas réel. »

« Je n'ai aucun doute que tous ces garçons – ayant ressenti cela – voudront le revivre. Et pour y parvenir à nouveau, ils devront faire des sacrifices similaires. »

« Ils ont maintenant gravi la montagne. Ils savent ce qu'il faut pour arriver là où nous sommes. Je pense que cela accélère les opportunités de construire une équipe capable de réussir et de jouer à un niveau élevé pendant de nombreuses années à venir. »

« Comme je l'ai dit hier, je pense toujours qu'il reste beaucoup de travail à faire, cela me semble assez évident, mais pas autant de travail que ce que les gens pourraient penser. »

« Les gens peuvent ressasser nos 20 défaites en championnat et notre position actuelle, mais ils ne comprennent pas ce que nous essayons de construire, ou ce que j’essaie de faire en tout cas. Je ressens vraiment que cela peut être une excellente plateforme pour que nous progressions. »

Les Spurs joueront en Ligue des Champions la saison prochaine malgré leur 17e place en Premier League, mais Postecoglou a révélé qu'il avait décidé en janvier de privilégier la victoire en Ligue Europa suite à une crise de blessures pendant les mois d'hiver.

Postecoglou a ajouté : « Je pense qu'à la fin du mois de janvier, à la clôture du mercato, après avoir évalué notre situation, j'ai pris la décision sur le champ que c'était ce trophée que nous allions viser. »

« Cela a certainement eu un coût, en championnat, et je dois en assumer la responsabilité. Je sentais simplement que l'objectif final de gagner quelque chose était plus important et que c'était la seule façon d'y parvenir. »

Alors que les spéculations sur son avenir allaient bon train avant chaque match à élimination directe de la Ligue Europa, Postecoglou a exposé ses propres plans pour les jours à venir avant de conclure en faisant référence au tube de Doris Day de 1956, « Que sera, sera », dans les entrailles de San Mamés.

« Non, aucune réunion prévue. Je n'ai eu aucune discussion », a expliqué Postecoglou.

« Ce que je sais, c’est que je vais retourner dans ma chambre d’hôtel, rassembler ma famille et mes amis, ouvrir une bonne bouteille de scotch, en boire quelques-uns tranquillement, et me préparer pour un immense défilé vendredi. »

« Jouer contre Brighton dimanche – c’est vraiment important, notre dernier match à domicile et nous voulons bien finir – et ensuite lundi, je partirai en vacances avec ma belle famille parce que je le mérite. Et que sera, sera. »