Rory McIlroy croit que « vaincre mon propre esprit » a été la clé pour remporter le Masters et qu'il n'emportera « rien d'autre que des ondes positives » lors du Championnat PGA des États-Unis la semaine prochaine.

La victoire palpitante de McIlroy à Augusta National a fait de lui seulement le sixième joueur à réaliser le Grand Chelem en carrière, et ce, dès sa 11e tentative, rejoignant ainsi Gene Sarazen, Ben Hogan, Gary Player, Jack Nicklaus et Tiger Woods dans le club le plus exclusif du golf.

C'était une victoire que de nombreux observateurs doutaient de voir un jour arriver, compte tenu de la longue disette de McIlroy en tournois majeurs, surtout après qu'il ait échoué à concrétiser une avance de deux coups en fin de dernière ronde de l'US Open de l'année dernière à Pinehurst.

Et le numéro deux mondial a failli gâcher une avance de cinq coups avec huit trous à jouer avant de battre son coéquipier de la Ryder Cup, Justin Rose, grâce à un birdie au premier trou de la mort subite.

« J'ai toujours eu de l'espoir », a insisté McIlroy avant la défense de son titre au Truist Championship.

« Je n’allais pas me présenter à Augusta en ayant l’impression de ne pas pouvoir gagner. La semaine où je ressentirai cela, j’irai au Dîner des Champions et me pavanerai dans ma veste verte, mais je ne jouerai pas. »

« Oui, j'ai toujours eu de l'espoir. J'ai toujours senti que j'avais le jeu. Et je pense que, comme tout le monde l'a vu sur les neuf derniers trous dimanche, il s'agissait de surmonter... Je ne sais pas quelle est la bonne expression, mais vaincre mon propre esprit était en quelque sorte la grande épreuve pour moi et franchir cet obstacle. »

« Écoutez, je suis juste content que ce soit terminé. Je ne veux plus jamais avoir à revivre ce dimanche après-midi. Je suis heureux d’avoir fini comme je l’ai fait et que nous puissions tous passer à autre chose dans nos vies. »

McIlroy a profité d'une semaine de célébrations délibérément discrète après le Masters, à la fois en Angleterre – pour voir la maison qu'il fait construire – et en Irlande du Nord, où il a admis que lui et sa mère Rosie étaient « tous les deux bouleversés pendant quelques minutes » lorsque les émotions ont pris le dessus.

Le numéro deux mondial a ensuite terminé 12e lors de la défense de son titre au Zurich Classic avec son ami proche Shane Lowry avant d’honorer d’autres engagements médiatiques à New York, mais il est impatient de reprendre ses activités habituelles, surtout maintenant qu’il est libéré de ce qu’il appelait le « fardeau » de la quête du Grand Chelem en carrière.

McIlroy a également remporté quatre fois à Quail Hollow, qui accueille la semaine prochaine le Championnat PGA des États-Unis et a contraint le Truist Championship – anciennement le Wells Fargo Championship – à se déplacer cette année au Philadelphia Cricket Club.

« Je vais évidemment me sentir plus à l'aise et beaucoup moins sous pression, et je retourne aussi dans un lieu que j'adore », a déclaré McIlroy lorsqu'on lui a demandé son avis sur le deuxième majeur de l'année.

« Il n’y a que des ondes positives en y allant la semaine prochaine, avec ce qui s’est passé il y a quelques semaines, puis avec mon historique là-bas et la qualité de mon jeu à Quail. »

« Oui, ça va probablement sembler un peu différent. Je ne serai probablement pas aussi tendu que je l'ai été ces dernières années lors des grands championnats. »

« Je serai probablement un peu plus agréable à côtoyer pour ma famille et je serai un peu plus détendu. Je pense que, dans l'ensemble, ce sera une bonne chose. »