Chloe Kelly n’a eu besoin d’aucune persuasion pour tirer le penalty en prolongation sous haute pression qui a envoyé l’Angleterre, tenante du titre, en finale de l’Euro 2025, selon la défenseure Alex Greenwood.

Les Lionnes étaient au bord de l'élimination face à l'Italie lorsque Michelle Agyemang, une remplaçante de 19 ans, a forcé la prolongation en égalisant à la sixième minute du temps additionnel, annulant ainsi l'ouverture du score de Barbara Bonansea à la 33e minute.

Puis, à quelques minutes d'une autre séance de tirs au but, Beth Mead a été fauchée et Kelly s'est avancée pour tirer, où elle a d'abord été arrêtée par Laura Giuliani, mais a finalement inscrit le rebond pour achever la deuxième remontée spectaculaire consécutive de l'Angleterre.

« Tous nos tireurs de penalty étaient hors de forme, donc il ne restait probablement que moi ou Chloe. J'ai raté le penalty lors du match (contre la Suède), lors de la séance de tirs au but, Chloe a marqué le sien facilement, alors ils (l'entraîneuse Sarina Wiegman et l'assistant Arjan Veurink) ont dit : ‘C'est à toi de jouer, toi ou Chloe’. »

« Je lui ai demandé, je l'ai regardée et j'ai dit : ‘Qu'en penses-tu ?’ Elle a répondu : ‘J'ai confiance’. Ça me suffit. Je n'ai pas besoin de lui redemander. Elle a suffisamment confiance pour le prendre, alors elle l'a fait. »

« Elle est géniale. Elle est brillante. Je veux dire, elle est entrée en jeu, elle leur a causé d’énormes problèmes, comme l’autre jour. Elle marque un penalty. La façon dont elle se comporte en dehors du terrain, je n’ai pas assez de mots pour dire à quel point elle est formidable. »

La simple présence de Kelly à ce tournoi semblait tout sauf certaine il y a sept mois.

En janvier, la joueuse de 27 ans était tellement mécontente de sa situation à Manchester City qu'elle s'est exprimée sur les réseaux sociaux, exprimant franchement son désir de quitter une situation qui, selon elle à l'époque, avait un « énorme impact non seulement sur ma carrière mais aussi sur mon bien-être mental ».

Kelly a obtenu un prêt de dernière minute pour retourner dans son ancien club, Arsenal, et après une période très réussie – incluant un trophée de la Ligue des champions – elle a été récompensée par un contrat permanent après être devenue agente libre à la fin de la saison.

S'étant fait connaître en tant que remplaçante dont le but en prolongation à Wembley a offert aux Lionesses leur premier trophée majeur à l'Euro 2022, Kelly a une fois de plus été une merveille en Suisse, prouvant qu'elle est une femme sur qui l'on peut toujours compter sous une pression maximale.

Ce sont les centres de Kelly lors de leur remontée contre la Suède en quart de finale qui ont permis à Lucy Bronze, puis à Agyemang, de ramener les équipes à égalité dans les 11 dernières minutes du temps réglementaire, et son penalty calme, posé et clinique fut une anomalie dans la séance de tirs au but chaotique qui a finalement assuré leur rencontre avec l'Italie.

Mais même en février, elle avait initialement été exclue de l'équipe de la Ligue des Nations de Wiegman, lorsque la sélectionneuse anglaise a expliqué « qu'elle n'avait pas assez joué », bien qu'elle ait ensuite été intégrée lorsque Mead s'est retirée en raison d'une blessure.

Interrogée après la victoire de mardi sur l'origine de sa confiance, Kelly a souri et répondu : « Moi-même. Les moments où, en janvier, j'avais envie d'abandonner le football te rendent tellement reconnaissante pour ces instants d'aujourd'hui, et te font apprécier chaque minute de cela. »

« Je pense que la confiance vient de l'intérieur, mais aussi de ce qui nous entoure. Les joueurs avec qui nous sommes côte à côte sur le terrain génèrent de la confiance les uns chez les autres. »

« Je pense qu'il y a beaucoup de dialogue intérieur qui se passe, et les personnes qui m'entourent en dehors du terrain, ma famille, sont vraiment importantes pour moi, et elles nourrissent beaucoup de confiance en moi. »