Rory McIlroy a peut-être commencé une nouvelle année avec l'ambition de réaliser un Grand Chelem en carrière, mais son retour à son Open national à Royal Portrush était la semaine qu'il attendait vraiment avec impatience.

Le joueur de 36 ans a effectivement mis fin à une attente de 11 ans pour ajouter une veste verte du Masters à sa collection, cependant, c’est la pensée de revenir sur le parcours où il avait réalisé un score de 61 à l’âge de 16 ans, mais où il s’était gravement déçu lui-même – ainsi que le grand soutien qu’il avait – en ne passant pas le cut ici en 2019, qui retenait son attention.

Il a parlé de ce qu'il a appris de cette expérience, ayant laissé ses émotions prendre le dessus et ayant immédiatement frappé son premier coup de départ hors limites, et semble être sorti de sa déprime post-Masters.

« Lorsque je regardais le calendrier pour 2025, c'était probablement ce tournoi qui était entouré en rouge, encore plus que le Masters, mais pour des raisons différentes », a déclaré le Nord-Irlandais, qui a grandi à une heure de route à Holywood.

« C’est agréable d’arriver ici déjà avec un majeur et tout ce qui s’est passé cette année. »

« Je suis certainement encouragé par la façon dont j'ai joué lors de mes deux dernières sorties, surtout la semaine dernière en Écosse (il a terminé à la deuxième place ex æquo à l'Open d'Écosse). »

McIlroy, qui s'élancera à 15h10 aux côtés de son coéquipier de la Ryder Cup Tommy Fleetwood et de son rival américain Justin Thomas, dans ce qui pourrait être les pires conditions météorologiques avec des orages prévus en début de soirée, a déclaré à propos de la réalisation du Grand Chelem : « Je ne me suis probablement pas laissé assez de temps pour tout assimiler. »

« J'ai rapidement appris que l'un de mes défis, surtout lors d'une semaine comme celle-ci, est de me contrôler moi-même et de maîtriser ce combat. »

« La bataille ce dernier jour (des Masters) n’était pas contre Augusta National, ni contre Bryson (DeChambeau), ni contre Justin Rose. La bataille ce jour-là était contre moi-même. »

« C’est vous qui essayez de surmonter votre esprit et de vous donner cette clarté pour vous offrir la meilleure chance de réaliser une très bonne performance. »

McIlroy n'est pas le seul joueur de haut niveau à Portrush à avoir remporté un majeur cette année. Son principal rival, Scottie Scheffler, le seul homme devant lui au classement mondial, a remporté le Championnat PGA des États-Unis en mai.

Le triple champion majeur reste celui à battre selon les bookmakers, malgré le fait que The Open soit son tournoi le plus faible parmi les quatre grands rendez-vous, avec la septième place ex æquo de l'année dernière à Royal Troon qui n'est que son deuxième top 10 en quatre participations.

« Je ne pourrais pas moins me soucier d'être le favori ou de ne pas l'être. Nous commençons tous à égalité jeudi. C'est à peu près tout ce qui compte », a déclaré l'Américain, qui joue le matin aux côtés de l'Irlandais et champion 2019 Shane Lowry ainsi que du vainqueur 2021 Collin Morikawa.

« Je pense que le golf (links) correspond à mes points forts parce que j'aime faire les choses de manière très créative. Je suppose que l'une des faiblesses serait simplement que c'est un peu nouveau pour moi. »

« La première fois que j'ai joué au golf sur un parcours links, c'était en tant que professionnel, je n'étais jamais venu jouer en tant qu'amateur. J'ai l'impression d'apprendre de plus en plus à chaque fois que je viens ici. »

L'Espagnol Jon Rahm a un meilleur palmarès à l'Open, avec des deuxièmes et troisièmes places en plus de sa septième place aux côtés de Scheffler l'année dernière depuis 2021.

Ses deux dernières places dans le top 10 des majeurs expliquent pourquoi il est le troisième favori pour le Claret Jug, malgré le fait que la majorité de ses compétitions se déroulent sur le circuit LIV Golf.

« D'une manière étrange, je me sens toujours proche », a déclaré l'ancien champion du Masters et de l'US Open.

« La semaine dernière, surtout dimanche, c’était très agréable. Ce fut une très bonne partie de golf. C’était de loin ma meilleure partie à Valderrama et de la jouer sans bogey, et à part le dernier trou, sans jamais vraiment être en danger de faire une erreur, je me sens confiant. »

Xander Schauffele, dont la percée majeure est survenue l'année dernière avec ses victoires au PGA des États-Unis et à l'Open, ne considère pas Portrush comme une défense de titre car c'est un parcours complètement différent de Troon.

« Je pense qu'une toile vierge est un excellent point de départ. On peut peindre de nombreuses images différentes pour gagner un tournoi. Il suffit juste de choisir la bonne », a-t-il déclaré.